TOUT A COMMENCÉ EN 1997...
"Tous les autres grands MCs viennent de Yonkers..." Vous savez qui a dit cela et à quel point c'est justifié. Pour la première fois voici donc réunis sur un même morceau 50 Cent, ce jeune talent six fois certifié platine outre-Atlantique, et X sur l'incroyable "Shot Down". "If you don't live that you should not say that/because what come out your mouth will get you shot down..." ("Si ce n'est pas véridique, tu ne devrais pas le dire / car les mots qui sortent de ta bouche vont signer ton arrêt de mort..."). Produit par Saleem de G-Unit, cette sombre histoire du ghetto (avec en invité Styles de LOX) est un dialogue entre des hommes, des artistes, des chiens...d'une génération à l'autre.
Et nous n'en sommes guère qu'au quatrième titre pour l'instant ? Et oui, Grand Champ est une véritable mine de hits.
Produit par le grand Kanye West, "Dogs Out" fournit à X l'occasion de vider tout ce qu'il a sur le cœur sur une mélodie mid-tempo. Une succession d'idées, de remarques un peu décousues. "I don't think these cats see too clearly / If it ain't that, you must be deaf 'cause y'all niggas don't hear me / But I know I got you scared to death / how many other niggas you know when you see 'em make you hold your breath?" ("Je ne crois pas qu'ils y voient très clair / Si ce n'est pas le cas, alors vous devez être sourds parce que vous ne m'entendez pas / Mais je sais que vous avez eu la trouille / Tu connais combien d'autres Renois capables de te couper le souffle ?").
Tandis que "Ruled Out" résout le problème de l'éducation du fils d'un certain X, dans "We Go Hard", il retrouve Cam'Ron, le certifié platine de Harlem, reformant le duo qui a fait de "Pull It" un standard underground il y a sept ans. A écouter avec toute la puissance sonore nécessaire.
Pour ceux qui n'auraient jamais entendu parlé de DMX, qu'ils sachent que tout a débuté en 1997 lorsqu'un jeune MC à la voix caverneuse arborant un bandana a commencé à faire entendre sa voix sur des morceaux tels que "4, 3, 2, 1" de LL Cool J et "Usual Suspects" de Mic Geronimo. Vinrent ensuite deux interventions inoubliables. La première dans "24 Hrs. To Live" de Mase et la seconde dans "Money, Power, Respect" de The Lox, un hymne explosif que DMX déclare alors avoir écrit "quelques années auparavant". Après ce que Puff Daddy avait lui-même appelé "l'époque MC Hammer", le terrain était donc propice à l'émergence d'un univers plus dur, plus agressif et plus conflictuel où le cœur, la crédibilité, la force et l'attitude étaient tout aussi importants que le fait d'être bien sapé ou entouré de supers canons. Le public était désormais disposé à écouter des histoires vraies, évoquant le douloureux combat nécessaire pour survivre et s'en sortir, le genre d'histoires que DMX adorait raconter. "Je crois que les gens sont enfin prêts à faire face à la réalité", déclarait DMX quelques jours avant la sortie de son premier opus. "C'est pour cette raison que j'ai décidé de frapper un grand coup !"